BMW Série 1 – DS 4 : la classique et la disruptive

Écrit par La rédaction le 16 janvier 2023

La BMW Série 1 et la DS 4 ont ceci de commun de ne pas être la première incursion de leurs marques respectives dans le monde de la compacte premium (il y eut la Série 3 Compact chez BMW, et la première « 4 » chez DS), mais d’être celles qui parviennent vraiment à convaincre.

BMW Série 1 – DS 4 : la classique et la disruptive

Lancée en 2021, la DS 4 bataille sur le marché hyper concurrentiel des compactes familiales premium, notamment dominée par la BMW Série 1. Ce qui sera intéressant à l’avenir est de voir si la DS 4, qui affirme les valeurs de la marque que sont l’anticonformisme et Le raffinement à la Française, peut faire aussi bien que la Série 1 qui, au contraire, rompt quelque peu avec la tradition sportive de BMW.

Le concept : l’une doit assurer, l’autre doit attirer

Car oui, le concept initial de la BMW Série 1 était d’être une petite… BMW, avec tout ce que cela comporte. Et cela comportait entre autres un comportement routier plus dynamique que la moyenne, pour la simple raison que les BMW sont des propulsions. En clair : elles ne sont pas tirées par leurs roues avant, mais poussées par leurs roues arrière. Voilà ce qui rendait la Série 1 unique, jusqu’à la génération actuelle. Car la réalité de la rationalisation des coûts l’a emporté sur l’aspect sportif passionnel. Désormais, la BMW Série 1 est construite sur la même base technique que les Mini, avec la perte de sportivité qui en découle, mais avec quelques avantages au passage.

Dans cette catégorie où les rivales cherchent donc à rationnaliser et à assurer leur position, la DS 4 cherche au contraire à apporter un bol d’air frais par rapport à ses concurrentes. Son credo est celui du raffinement et du confort, emballés dans l’originalité de la carrosserie et l’élégance de la présentation. La DS doit bien sûr assurer la fonction de berline familiale et routière efficace. Mais elle doit avant tout se faire remarquer, sans quoi personne ne s’intéressera à qualités dynamiques et son confort de conduite.

Le design : plus belles en vrai

Voilà un autre point commun entre les deux modèles : leur design pas forcément consensuel (les naseaux démesurés de la BMW, les lignes travaillées à l’extrême de la DS) s’apprécient bien mieux en vrai qu’en images.

L’actuelle Série 1 a été lancée à l’été 2019, époque où le nouveau design BMW, avec ses traditionnels naseaux de plus en plus « décomplexés », commençait déjà à faire débat. La compacte s’en sort bien, car même si lesdits naseaux ont sérieusement grandi par rapport à la précédente génération, ils font partie d’un ensemble assez harmonieux. Quand on est en présence de la voiture, ce n’est pas la première chose qui saute aux yeux. La Série 1 a une belle allure générale, athlétique et valorisante, et la face arrière de la voiture est à notre avis la plus belle que le modèle ait jamais affichée. D’ailleurs, nous trouvons que toute la voiture est la plus belle génération du modèle.

La DS 4 joue sur des lignes originales et de subtils détails. La face avant est expressive avec une imposante calandre entourée de projecteurs qui lui donnent un regard perçant. Les flancs présentent des muscles saillants, magnifiés par une chute de toit plongeante pour lui donner du caractère. Comme DS nous y a habitués, l’ensemble est très travaillé, avec de nombreux détails qui se révèlent au fur et à mesure qu’on la découvre. La sobriété allemande n’est pas de mise sur la Française, et c’est tant mieux.

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Le design
Tant les lignes travaillées à l’extrême de la DS que les naseaux démesurés de la BMW s’apprécient bien mieux en vrai qu’en images.

La vie à bord : avec ou sans ambiance

Un intérieur BMW, c’est un intérieur BMW : c’est sobre, bien pensé, et c’est d’une qualité absolument irréprochable. Mais connaissant l’image sportive de la marque, certains pourraient être déçus que tout cela manque un peu d’atmosphère. Côté équipement, le catalogue BMW comprend évidemment tout ce qu’on peut imaginer tant en matière de confort et de multimédia connecté, que d’aides à la conduite. Enfin, voici l’avantage majeur du passage des roues arrière motrices, aux roues avant. Envoyer la puissance aux roues arrière demande des éléments mécaniques qui prennent évidemment de la place. Dans une grande berline, pas de souci. Dans une voiture compacte, ça se ressent vite. Dans la nouvelle Série 1, ces éléments mécaniques sont absents, et ça libère de l’espace pour les passagers et le coffre. Jamais les places arrière de la Série 1 n’ont été aussi accueillantes. Quant au coffre, on ne peut pas parler d’un record dans la catégorie, mais c’est là encore un progrès de quelques 20 litres par rapport à la génération précédente.

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À bord
L'intérieur de la BMW est sobre, bien pensé, et d’une qualité irréprochable, mais il manque un peu d’atmosphère. La DS4 quant à elle, joue sur les couleurs et les matières pour offrir une présentation épurée et un habitacle franchement plus personnel que celui de la Série 1.

 

À bord, le ramage de cette DS4 est semblable à son plumage. Elle joue sur les couleurs et les matières pour offrir une présentation épurée et un habitacle franchement plus personnel que celui de la Série 1. Le cuir s’invite partout, des sièges jusqu’au revêtement du tableau de bord, et DS a soigné les détails, avec des surpiqûres et des inserts en aluminium pour habiller l’ensemble. La technologie se mêle au spectacle, avec une instrumentation de 7 pouces et un écran multimédia de 10 pouces qui peut être complété par un système audio Focal à 14 haut-parleurs en option.  À l’arrière, les passagers sont bien assis, avec un espace aux jambes dans la moyenne de la catégorie, mais une ligne de pavillon qui peut être juste en hauteur pour les grands gabarits. Le coffre fait en revanche référence. Sa capacité est supérieure à celle des coffres allemands, autant en version thermique, qu’en version hybride.

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L'habitabilité
Jamais les places arrière de la Série 1 n’ont été aussi accueillantes. Et dans le coffre, il y a un progrès de quelques 20 litres par rapport à la génération précédente. À l’arrière de la DS4, les passagers sont bien assis, et le coffre a une capacité supérieure à celle des coffres allemands.

Le gimmick : prenez un siège

S’il y a un domaine dans lequel les deux voitures affirment leur personnalité, c’est dans celui des sièges. Si on vous bande les yeux et qu’on vous installe tour à tour dans chacune d’elle, à tous les coups vous devinerez. Assise ferme, dossier enveloppant, feeling sportif : vous êtes dans la BMW. Assise large, relativement moelleuse, dos agréablement soutenu : ça, c’est de la française…

Les motorisations : sur différents terrains

On voit par le catalogue moteur de la Série 1 que BMW a compris ceci : pour nombre de clients, c’est le badge qui compte, plus que la sportivité que lui associe l’inconscient collectif. On trouve donc des versions 116i, équipées d’un moteur 3 cylindres 1.5 litre, revendiquant un petit 109 ch. Parfait si vous êtes de la catégorie de conducteurs ou conductrices que nous venons de décrire. Pour cette même catégorie, mais qui parcourt quotidiennement de longues distances, le Diesel 116 ch de la 116d fera l’affaire.

Mais on peut avoir envie d’une BMW qui avance comme une BMW. Dans ce cas, mieux vaut chercher une 118i de 136 ch (celle de notre comparatif), une 120i de 170 ch, ou encore une Diesel 118d 150 ch ou 120d 190 ch.

Pas encore assez BMW ? Rassurez-vous, il y a ce qu’il faut avec les versions essence 128 ti de 265 ch, et surtout avec la remarquable M135i de 306 ch. Là, il y a vraiment du sport ! Notez que cette dernière, ainsi que la plus puissante des versions Diesel, sont livrées en série avec les quatre roues motrices.

S’agissant d’une routière de milieu de gamme, la DS4 propose un large choix de motorisations, en thermique comme en hybride. L’entrée de gamme est assurée par un bloc trois cylindres essence 1.2 de 130 chevaux. Le quatre cylindre 1.6 PureTech de 180 et 225 chevaux proposé au lancement n’est en revanche plus disponible au catalogue neuf du constructeur, mais se déniche facilement en occasion. C’est d’ailleurs ce dernier que nous avons retenu pour notre comparatif. DS fait de la résistance au Diesel, en offrant aux gros rouleurs une motorisation 1.5 BlueHDi de 130 chevaux qui complète l’offre thermique. À noter que la DS 4 fait l’impasse sur la boîte de vitesses manuelle, étant proposée de série en boîte automatique à double embrayage EAT 8 rapports.

Comme sur les modèles supérieurs, DS a introduit sur sa DS4 une motorisation hybride rechargeable de 225 chevaux. Celle-ci combine un bloc 1.6 essence de 180 chevaux à un moteur électrique de 110 chevaux. La batterie de 12,4 kWh permet une autonomie de 55 kilomètres, voire de 65 kilomètres en cycle urbain.

Et pas de version électrique ? Pas pour l’instant, mais DS a officialisé l’arrivée de la DS 4 E-Tense électrique pour 2024.

Le comportement routier : un tapis roulant

Nous le disions en introduction, ce qui rendait la Série 1 si spéciale était qu’elle était poussée par ses roues arrière, et le comportement plus dynamique en virages que cela procurait. Cela dit, soyons réalistes : il fallait être un conducteur expérimenté et/ou conduire vraiment vite pour le remarquer. Et très franchement, notre 118i 136 ch ne s’en trouve pas outrageusement lésée. La voiture reste même plutôt amusante, avec un 0 à 100 km/h en 8,9 secondes, et une boîte manuelle vraiment agréable à manipuler en conduite active. Et puis, il offre deux avantages : il peut se rendre incroyablement économe (on approche réellement 5,5 l/100 km, pas mal, pour une essence !), et permet de maintenir le poids de la Série 1 à moins de 1.400 kg. Vous allez voir que pour notre comparatif, l’info est importante. Bref, même avec un moteur relativement modeste, l’immense majorité de ceux qui opteront pour une Série 1 seront satisfaits, ne serait-ce que par l’excellente impression de qualité, et le confort un peu ferme. À cela, il faut ajouter une insonorisation correcte pour le segment, ce qui permet d’éviter d’entendre claquer le 3 cylindres – à la sonorité très typée – de notre modèle d’essai.

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Sur la route
Entre les deux modèles, le poids fait toute la différence : la DS4 plus puissante (225 ch) mais plus lourde (1.653 kg) n'est pas forcément plus fun à conduire que la BMW moins puissante (136 ch) mais plus légère (moins de 1.400 kg).

 

La DS4 n’est pas une bête de performances, disons-le tout de suite. Le 1.6 essence de 225 chevaux essayé aurait sûrement permis des prestations plus dynamiques si le poids ne portait pas l’ensemble de la caisse à 1.653 kg. Le 0 à 100 km/h est abattu en 7,9 secondes, ce qui reste acceptable mais semble un peu juste compte tenu du niveau de puissance. Et voilà pourquoi comparer les 225 ch de la DS aux 136 ch de la BMW n’est pas si fou. La différence de poids comble l’écart et finalement, la plus puissante n’est pas forcément la plus fun pour les conducteurs enthousiastes. D’autant que le poids jouera aussi un rôle sur les petites routes sinueuses. À votre avis, laquelle sera plus à son aise ?

Mais rappelez-vous le credo de la DS4 : le raffinement et le confort. Sur ce dernier point, la DS4 est un véritable palace roulant. Les sièges, comme nous l’avons dit, offrent un maintien et une assise de premier plan, et c’est surtout son système d’amortissement connecté qui fait toute la différence. Les suspensions pilotées s’ajustent en permanence en fonction des imperfections de la route, qui sont scannées par caméra. Une technologie inédite qui lisse la route sur notre passage et maintient une assise sûre durant tout le trajet. C’est finalement là que le charme opère avec cette DS4 : la beauté des lignes et la présentation flatteuse nous avaient déjà conquis l’œil, le confort de conduite clôture l’expérience en beauté.

Reezocar a adoré

  • Le style athlétique de la BMW
  • Sa qualité irréprochable
  • Les honnêtes performances des moteurs de milieu de gamme
  • Le look anticonformiste bardé de détails de la DS
  • Son confort de conduite grâce aux suspensions pilotées par caméra
  • Son volume de coffre record pour la catégorie

Reezocar a moins aimé

  • La perte de saveur sportive de la BMW
  • Sa politique d’options qui se ressent en occasion
  • Le poids, qui fragilise les qualités dynamiques de la DS
  • Sa hauteur de son pavillon à l’arrière qui peut gêner les grands gabarits

Conclusion

Oui, la BMW a, dans l’absolu, perdu de cette vraie personnalité sportive qu’on attend de la marque. Mais on fond, on sent qu’elle en conserve encore quelque chose, surtout quand on la compare à une rivale qui assume la vocation totalement différente du raffinement, de la sophistication et du confort. Choisissez votre camp !

 

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